Une agence de publicité accepte 350 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opioïdes

Publicis Health, une société de publicité impliquée dans des campagnes marketing pour l'OxyContin et d'autres opioïdes, a accepté un règlement de 350 millions de dollars pour éviter d'éventuels procès sur sa contribution à l'épidémie d'opioïdes, selon les procureurs généraux de l'État. Ce versement de la filiale Publicis Groupe, à finaliser dans un délai de deux mois, est destiné en priorité à la lutte contre la crise des surdoses en cours. Il s’agit du premier cas où une société de publicité parvient à un accord important lié au désastre des opioïdes aux États-Unis.






Le règlement fait suite à des allégations contre Publicis Health pour son travail avec Purdue Pharma, le fabricant d’OxyContin, entre 2010 et 2019, notamment la promotion des fonctions de dissuasion contre l’abus du médicament et la recommandation d’augmentations de dose. La procureure générale de New York, Letitia James, a souligné que les stratégies marketing de l’entreprise mettaient faussement l’accent sur la sécurité de ces médicaments, contribuant ainsi à l’épidémie. Dans le cadre de l'accord, Publicis divulguera des documents internes démontrant son implication avec Purdue et d'autres producteurs d'opioïdes.

Cette affaire s’ajoute à la liste croissante de plus de 50 milliards de dollars de règlements de la part de fabricants de médicaments, de distributeurs et d’autres parties impliquées dans l’alimentation de la crise des opioïdes, qui a coûté la vie à des centaines de milliers d’Américains. L’accord souligne l’ampleur de la crise, depuis les opioïdes sur ordonnance jusqu’à l’augmentation actuelle des décès liés au fentanyl illicite et à des substances similaires, illustrant la nature multiforme de cette urgence de santé publique.



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